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27/09/2005

Concours littéraire

SALMIGONDIS, revue littéraire et artistique, organise un concours littéraire. Deux catégories seront représentées : la nouvelle et le poème.
Il est possible de participer dans les deux catégories.
La date limite de participation est fixée au 30 novembre 2005.

Le thème est libre.

La longueur des nouvelles ne devra pas excéder 8 pages.
Celle des poèmes ne devra pas excéder 24 vers.

Chaque texte sera expédié en deux exemplaires. Ceux-ci ne porteront nulle mention révélant l'identité de leur auteur. L'envoi sera accompagné d'une enveloppe fermée contenant les coordonnées du participant (nom, prénom, adresse). L'identité des gagnants ne sera révélée qu'après les délibérations du jury.
NB : Il ne sera admis qu'une seule nouvelle et un seul poème par participant.

La participation est fixée à un montant de 10 euros , payables par chèque à l'ordre de SALMIGONDIS .

Les trois premiers textes de chaque catégorie seront publiés dans SALMIGONDIS. Leurs auteurs gagneront un abonnement d'un an à la revue, ainsi que la somme de 75 euros (1er), 60 euros (2ème), 45 euros (3ème).

Les envois seront expédiés à l'adresse suivante :
SALMIGONDIS , concours de nouvelles, 452 route d'Attignat, 01310 POLLIAT.

Chaque participant recevra le numéro contenant les textes primés.

11:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

21/09/2005

Achtung Zelig !

Gawronkiewicz / Rosenberg
BD
Casterman


«Ici, les auteurs n’ont pas hésité à mêler le fantastique, le drame, le grotesque pour parler de la Deuxième Guerre mondiale, du nazisme et de l’antisémitisme. C’est la réponse d’une génération nouvelle au politiquement correct, qui raconte, lui, continuellement les mêmes histoires. Et qui conduit l’artiste et chacun à mourir tout le temps, à chaque instant.»
Ainsi s’exprime Rosinski, fort justement, dans la postface qu’il consacre à cet album déroutant. En effet, ces deux auteurs sont parvenu à imprimer leur patte très particulière à un thème pourtant rebattu. L’horizon d’attente du lecteur s'y trouve sans cesse chamboulé, tant sur le plan narratif que graphique.
Nous sommes dans une forêt, aux abords d’un village juif, durant l’holocauste. Les Zelig, père et fils, qui vivaient à l’écart du village en raison de leur apparence, monstrueuse pour l’un, grotesque pour l’autre, ont pris la route. Ils croisent un convoi allemand qui déporte une étrange population : des chats… Le ton est donné : nous ne lirons pas une reconstitution historique destinée à commémorer les souffrances du peuple juif (ici, la communauté juive est présentée sous un angle peu glorieux puisqu’elle aussi rejette ceux qui sont différents), et nous emprunterons les chemins de la fantaisie. Alors qu’on attendrait un interrogatoire où la cruauté de l’officier SS n’aurait d’égale que la candeur de ses victimes, celui qui semble diriger le convoi n’est qu’un petit bonhomme affublé d’un chapeau et d’une cape d’alchimiste, une espèce de petit enchanteur Merlin au rabais, qui commande, mélancolique, une troupe de soldats allemands rigolards. L’interrogatoire se déroule autour d’une bonne bouteille, sur une table bien mise (en plein cœur d’une forêt alors que la guerre fait rage autour), et il prend l’allure d’une confidence fraternelle. Plus tard, lorsque le convoi aura maille à partir avec les patriotes résistants polonais, la scène du combat, ignorant tout souci de vraisemblance, sera relatée sous la forme d’un schéma publicitaire pour catalogue de vente par correspondance. Rosinski compare à juste titre ce type d’humour à celui de « La vie est belle », le film de Benigni. La comparaison s’impose, mais elle s’arrête là : tandis que Benigni se gaspillait en explications pédagogiques pour être assuré que son intention soit comprise, les auteurs du présent album font preuve d’une sobriété bienvenue.
La mise en page est très variée, qui alterne de larges plans assez impressionnants, et des scènes au cadrage très serré. Dans les réactions des personnages, tout manichéisme est soigneusement évité, on pense aux dessins animés de Myasaki, où les personnages paraissent tour à tour monstrueux et attachants.
Voilà décidément une BD de son époque. Et deux auteurs polonais que l’on aimerait suivre encore longtemps.

06/09/2005

Le roi cassé

medium_roicasse.jpgDumontheuil
BD
Ed. Casterman
96 p. / 15, 75 euros

Après le remarqué « Qui a tué l’idiot ?» et les deux tomes rafraichissants de « La femme floue », Nicolas Dumontheuil nous livre un grand récit initiatique ayant pour cadre la première guerre mondiale, et dont l’hypothèse absurde met en perspective cette idolâtrie ambigüe que les peuples vouent à leurs héros nationaux.
Simon Virjusse sera le dernier mort de la guerre. Il mourra le 11 novembre 1918, quelques minutes avant l’armistice. C’est la Mort elle-même qui nous l’apprend. Une Mort plutôt désabusée, contrariée par l’usage que l’on fait d’elle en temps de guerre :
« La Mort est quelque chose de sacré, Monsieur Virjusse ! C’est un passage ! Une transmission, un lien entre toutes choses… Ces hécatombes, ces charniers… Mépriser la vie, c’est mépriser la mort. » Aussi s’en va-t-elle trouver les décideurs neuf mois avant la fin du conflit. Puisque le dernier mort et la date ultime de la guerre sont connus, plus besoin de se battre ; il suffit d’attendre le 11 novembre sans coup férir, en choyant celui qui par son sacrifice permettra l’arrêt des hostilités. Simon Virjusse devient dès lors le héros idolâtré de tout un peuple, et c’est le processus de fabrication des héros que l’auteur passe au crible avec un humour dévastateur. On s’en aperçoit très vite, cette idolâtrie n’est pas dépourvue d’égoïsme. Ces tirades grandiloquentes que chaque protagoniste pousse comme pour lui même, et qui produisent un comique grinçant, ne sont-elles pas une manière désespérée d'adapter la réalité à sa convenance ? Une foule de personnages hauts en couleurs s’épanouit dans ce grand roman graphique, à la mise en page plus serrée, aux textes plus denses que dans « La femme floue ». Cette densité modifie ici le rythme de lecture, ce qui n’est pas pour déplaire, au contraire, puisque les dialogues restent somptueux et les dessins, rapidement brossés en apparence (personnages aux contours instables, ville aux formes amollies), épinglent en réalité avec beaucoup de précision des attitudes humaines bien observées. Chez Dumontheuil, comme chez plusieurs jeunes dessinateurs de sa génération, l’expressivité du trait prime sur la finition académique, et c’est un bonheur.
Si l’on peut éprouver des difficultés à entrer dans l’histoire (peut-être l’exposition de la situation est elle un peu longue et embrouillée), ce qui se déroule en parallèle sur la page maintient l’attention du lecteur (dialogues aux expressions très crédibles témoignant d'une fine observation de l'oralité, mimiques des personnages habilement fixées). Cet album confirme s’il en était encore besoin le talent et la personnalité de Dumontheuil.

21:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15)

02/09/2005

La femme floue

Pendant que je planche sur mes deux chroniques à venir, voici toujours celle que j'avais faite dans le Salmigondis n°20 pour le 1er tome de "La femme floue", de Dumontheuil.

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medium_femme_floue.jpgLA FEMME FLOUE
T1 : La maison qui n'existe pas
Dumontheuil
casterman
BD

Le héros a perdu la mémoire. Il sait seulement qu'il possède la photo abîmée d'une femme. Il ignore qui elle est, il ignore même si elle existe, mais il la cherche toujours et partout, au péril de sa vie. Accompagné de ce qui reste de son cheval, qu'un renard somnambule a en partie dévoré, il erre dans un monde enneigé peuplé de créatures étranges, tel ce vieil aveugle qui prétend voir ce qui n'existe pas, ce vendeur de journaux qui récite les dernières éditions parce que l'encre des rotatives a gelé, ou encore ce héron qui lui colle aux basques parce qu'il a mangé son frère. Dans cet univers aux apparences fantaisistes, ce qui n'existe pas semble finalement plus dangereux que ce qui existe. Et la femme floue de la photo, que chacun peut parer des atours qu'il désire, est peut-être la plus redoutable parce qu'ainsi elle appartient à tout le monde. Ce premier volet du récit, où l'absurde cotoie le paradoxal à chaque page, surprend par la fraîcheur de ses dialogues, capables de rendre crédibles les situations les plus folles. L'auteur de Qui a tué l'idiot ?* qui signe scenario et dessin, parvient à marier l'un et l'autre en une mixture homogène : son univers graphique où les courbes s'étirent exagérément, où les paysages paraissent à la fois figés et ramollis, où les corps et les visages se déforment comme dans un rêve s'adapte à merveille à un récit à la fois onirique et angoissant, appelé à se clore sur Bas les masques, le second tome, qui paraît dans la foulée du premier.

70 p. , 13, 5 €, couleurs : Jean-Jacques ROUGER

* Qui a tué l'Idiot ? Casterman 1996

13:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (19)

Ra-vi !

Oui, ravi du dernier Dumontheuil, et jusqu'au bout (pardon pour ceux qui ont passé une nuit blanche en attendant mon verdict...). Non seulement ravi du dernier Dumontheuil, mais aussi de "Achtung Zelig !", que j'ai lu dans la foulée. Du boulot en perspective, donc, puisqu'il me faut maintenant plancher sur la critique de ces deux albums. (Quelle idée aussi, de lire des bonnes BD ! )

12:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

01/09/2005

Page 72

Aïe, on arrive au moment critique (si je puis dire) : l'ouvrage me plait toujours, beaucoup, mais à mesure que la fin approche (plus que 24 pages) une angoisse sournoise m'étreint : la fin sera-t-elle à la hauteur ?
Aaah, de toute façon il faudra bien la lire, cette fin. Pourvu qu'elle tienne la route, pourvu qu'elle tienne la route...

23:36 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

Page 40

Ma foi, page 40 c'est toujours bien, ce Roi cassé. Hé, hé, y aurait-il du coup de coeur dans l'air ?
Continuons à lire...

22:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)