22/04/2006
C'est parti !
Aujourd'hui, destination Jura !
C'est là-bas que tout se passe ce week-end.
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18/04/2006
Dans quatre jours exactement...
Le rendez-vous littéraire et artistique le plus prisé, le plus recherché, le plus connu... de Saint-Claude. Ce qui n'est déjà pas mal.
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14/04/2006
La revue, mode d'emploi
Jean-Jacques NUEL
Ed. L’oie Plate
220 p. / 21 euros
Jean-Jacques Nuel, auteur bien connu des habitués de ce blog et de Salmigondis, est aussi un observateur attentif du milieu revuistique. Comme nombre d’entre nous, c’est en tant qu’auteur désireux de placer ses propres textes qu’il a connu les revues (et Dieu sait qu’il en a placé, des textes ; de Fluide Glacial à L’Infini en passant par Nouvelle Donne, plus d’une centaine de revues et de magazines, prestigieux ou confidentiels, établis ou éphémères, ont accueilli les textes de Jean-Jacques Nuel). Ensuite, comme nombre d’entre nous (encore !), il a attrapé le virus de la revue au point d’en publier une lui-même : la revue « Casse », dont 21 numéros sont parus entre 1993 et 1996. Chroniqueur de revues dans différentes… revues, et dans différents magazines, Jean-Jacques Nuel s’efforce aussi de disséquer et de faire connaître ce petit monde méconnu. Sitôt qu’on lui offre une tribune, il s’y engouffre et c’est le monde fragile des revues qui s’en porte (un petit peu) mieux. A preuve « La Presse Littéraire », anciennement nommé « Journal de la Culture », magazine aux multiples existences, maintes fois interrompu, mais toujours ressuscité, et dont la rubrique sur les revues s’est trouvée considérablement augmentée depuis son arrivée dans le comité de rédaction.
Rien d’étonnant à ce que Jean-Jacques Nuel, que l’on surnomme aussi « Monsieur revue » dans les allées du salon de la Revue (où les services de presse pleuvent dans les bras de notre pauvre lyonnais monté à la capitale, qui se demande comment il va faire pour embarquer tout ça dans le train le dimanche soir…), bref, rien d’étonnant disais-je à ce que cet homme (ce Lyonnais, donc) soit aussi l’auteur de « La revue, mode d’emploi », seul ouvrage de référence en la matière.
Il y a quelques années, une première version de cet ouvrage paraissait aux éditions du Calcre, association qui publiait le regretté magazine « Ecrire et Editer ». Pour ceux qui ne l’auraient pas connu, le Calcre était une véritable machine de guerre contre le racket éditorial, et la source d’informations absolue de tout auteur, débutant ou confirmé, désirant comprendre, au moins un petit peu, l’univers dans lequel il prétendait jouer un rôle.
Ce mois-ci, ce « Guide à l’usage des auteurs, des créateurs de revues et des attachés de presse » paraît dans une édition augmentée aux éditions L’oie plate, qui remplacent le Calcre et perpétuent son travail. Les auteurs en herbe y trouveront matière à comprendre le fonctionnement des revues, condition indispensable et préalable à l’envoi de manuscrits sauvages. Les créateurs de revue y trouveront tout ce qu’il leur faut savoir en matière de démarches légales et administratives, mais aussi de très nombreux conseils sur la réalisation pratique et la diffusion/promotion de leur bébé. Et les attachées de presse découvriront avec profit cet univers sensiblement différent de celui de la grande presse, où les tirages sont moins importants, mais où il peut être salutaire d’obtenir des articles en raison de la sincérité des chroniqueurs, de leur plus grande capacité à rendre compte d’une lecture, et parce que le lectorat des revues est davantage un public de lecteurs que celui des magazines grand public.
Cette édition se trouve augmentée de certaines réglementations, et d’une partie sur les revues en ligne, qui n’était pas du tout présente dans la première édition.
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10/04/2006
Résultats du concours littéraire Salmigondis
Ayé. Notre jury, composé de Coralie Dondé, Vincent Michaudon, Claire Duchemin, Mathilde Jacquin, Laure Graille, Gilles Bailly, Guillaume Verne, Emmanuelle Fuentès et Bibi, vient de faire son choix (un choix évidemment arbitraire et subjectif, nul ne possédant le bon goût littéraire universel).
275 enveloppes contenant le palmarès en version papier vont prendre le chemin des boîtes aux lettres des participants. Mais pour ceux qui se seraient égarés sur ce blog, voici en avant-première les noms des gagnants et le titre de leurs oeuvres :
Catégorie Poésie
1er prix : Philippe VEYRUNES (pour L'elfe du nord )
2ème prix : Gaël OCTAVIA (pour Cantique )
3ème prix : Michael SEILHAN-IBRAHIM (pour Intégrité II )
Catégorie Nouvelle
1er prix : Jean-Paul SCHNECK (pour La lampe à huile )
2ème prix : Sandra CHAMPAGNE-ILAS (pour Fly Tox )
3ème prix : Laurence MOINOT (pour La honte, je l'ai bue... )
Ces six textes seront publiés dans le prochain numéro de Salmigondis, leurs gagnants se verront abonnés pour quatre numéros, et ils recevront même un peu d'argent.
Quant aux 269 déçus, nous les encourageons à proposer leurs textes ailleurs si ce n'est déjà fait, les concours étant très nombreux, les revues aussi, et les sensibilités des comités de lecture très diverses.
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04/04/2006
Plus que trois semaines ...
Réservez vite votre week-end (et votre billet de train, d'avion, de goélette),
le Festival BD/Littérature du Haut-Jura se rapproche à grands pas !
17:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
26/03/2006
Petite Poche BD
La collection « Petite poche BD » des éditions Thierry Magnier, orientée sur du graphisme contemporain, propose des histoires très petit format* en noir et blanc, souvent sans paroles, rythmées, grinçantes ou facétieuses.
Reçu et lu ces derniers temps :
LA LONGUE VUE
de Blexbolex,
nous trimballe à différents endroits, sur terre et sur mer, grace à la magie d’une longue vue qui téléporte instantanément où l’on regarde.
MAGIE MAGIE !
d’Alfred et Régis Lejonc,
retrace les péripéties d’un apprenti magicien qui a du souci avec les choses qu’il a transformées.
et
Billy MICMAC
de Mathis et Laurent Bazart,
nous conte les mésaventures d’un écolier qui a beaucoup d’imagination pour expliquer son retard à sa maîtresse.
Une collection jeunesse à suivre de près.
* 10, 5cm X 15 cm - 48 p. / 5 euros
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22/03/2006
Magasin Général
T1 (Marie)
Loisel / Tripp
Casterman
BD
80 p. / 14, 95 euros
C’est un dessinateur hybride, mi Loisel-mi Tripp, qui nous propose le premier tome d’une BD pour le moins inhabituelle. En effet, Régis Loisel et Jean-Louis Tripp ont travaillé ensemble scenario et dessin en s’attachant à brouiller les pistes, si bien qu’il est impossible de déterminer exactement la part de chacun. Non que leur patte personnelle disparaisse totalement dans ce travail : on reconnaît bien certains cadrages typiques de Loisel, pourtant quelque chose dans le trait, dans la texture du dessin, est différent, de même qu’on croit reconnaître certains visages, certaines expressions caractéristiques des personnages de Loisel, mais… une observation plus attentive les fait paraître autres, presque étrangers. C’est que la patte de Tripp recouvre celle de Loisel. Ou l’inverse. D’autant que les dialogues ont été peaufinés par un troisième larron (Jimmy Beaulieu), de manière à nous déstabiliser encore plus. Cette œuvre est à part dans la bibliographie de ses auteurs, et elle impose aussi sa singularité dans le paysage bédéistique contemporain.
Magasin Général, c’est la chronique d’une communauté villageoise isolée, dans les années 20, au fin fond du Québec. Une foule de personnages prend vie devant nous, ni plus humains, ni plus inhumains que nature. Il y a le curé, qui aide le charpentier athée jusqu’au bout des ongles à construire le bateau de ses rêves ; il y a les trappeurs, qui rentrent au pays après plusieurs mois de chasse et qui ont la main leste lorsqu’on les taquine ; il y a l’institutrice et son draveur de mari... et il y a Marie, personnage principal de ce premier tome. Un personnage très réussi, dans sa façon d’hésiter, d’être déboussolée et d’aider quand même les autres, malgré son veuvage tout récent, par habitude, parce qu’elle ne sait pas faire autrement.
L’importance d’un tel commerce pour une communauté aussi reculée apparaît ici très clairement. Le magasin est le moteur de cette petite vie, plus important que la mairie, et que l’église. Il est l’endroit où tout le monde passe, celui dont tout le monde a besoin ; d’ailleurs les services rendus par Marie s’étendent bien au-delà de son comptoir. Le Magasin Général, c’est surtout l’endroit où tout le monde vient discuter, celui auquel toutes les conversations ramènent, au point qu’il semblerait presque générer à lui seul cette langue exotique et savoureuse parlée au Québec, ce français qui ouvre de nouvelles voies au français, et montre toutes les ressources que peut offrir une langue lorsqu’elle part vivre sa vie sur un autre continent. Magasin Général, c’est encore une déambulation à travers des paysages splendides, croqués avec une grande sensibilité, une déambulation qui nous éloigne et nous ramène vers le magasin, comme le temps, comme la vie qui s’écoule et s’interrompt pour certains membres de la communauté, mais continue pour d’autres.
C’est enfin, surtout, une œuvre de tout premier plan qui vient de naître ce mois-ci, et qui, comme toutes les œuvres singulières et fortes, devra trouver son public bien au-delà de la sphère des amateurs de BD.
A découvrir absolument.
22:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3)